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06/06/2019  |  Sport et Loisirs

Mondial féminin, pourquoi c’est (vraiment) le moment de briller

L’organisation de la Coupe du Monde féminine de football en France est une formidable opportunité d’impulser une nouvelle dynamique à la pratique féminine du football dans notre pays.

La progression du football féminin ne date pas d’aujourd’hui. On constate, depuis plusieurs années déjà, un renversement des dogmes dans le monde du football, et en particulier en France. 40 000 en 2011, les Françaises sont aujourd’hui près de 160 000 à s’être inscrites dans un club. Une tendance qui se poursuit : dans une interview adressée au Figaro, Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF), annonce « une augmentation de 17% en 2018-2019 par rapport à l’année précédente ».

Mais pour booster la pratique sportive, rien de tel qu’un grand événement sportif international, qui plus est lorsqu’il est organisé à la maison ! Avant même son match d’ouverture, l’engouement pour la Coupe du Monde féminine de football est déjà palpable : une billetterie qui dépasse les prévisions, avec un taux de remplissage de plus de 70 % et près de 940 000 billets vendus, mais aussi un fort rayonnement médiatique, avec une diffusion grand public des matches et des annonceurs toujours plus nombreux et prestigieux.

Ce grand événement mondial est aussi l’occasion de rassembler les Français autour d’une Equipe de France pleine de promesses. Certaines joueuses sont devenues de véritables stars auxquelles les jeunes filles peuvent s’identifier. Cette identification est très importante dans le développement du sport féminin car elle est source de motivation et d’engagement pour lutter contre l’appréhension de celles qui n’osent pas encore franchir le pas.

Un événement rassembleur, une équipe populaire, une prise en compte croissante des pouvoirs publics et du mouvement sportif : tous les ingrédients semblent réunis pour doper une pratique féminine qui se développe bien au-delà du football : les femmes pratiquent davantage (on dénombre 14,5 millions de pratiquantes régulières soit une Française sur deux), regardent davantage de compétitions sportives (54% des femmes déclarent être intéressé par le sport), et consomment toujours plus d’articles de sport (elles représentent un tiers du marché de textile et de chaussures de sport aujourd’hui, soit 2,2 milliards d’euros).

Les marques ont rapidement identifié le potentiel que représentait la pratique sportive féminine et sont aujourd’hui très actives sur ce marché. Nike a, par exemple, décidé de concevoir des maillots féminins avec un design original et non une simple copie des tuniques des équipes masculines, afin de mettre à l’honneur les performances uniques des footballeuses.

Les femmes dans le sport sont souvent annoncées comme pionnières d’un mouvement en devenir. C’est inexact, tant les femmes sont déjà au cœur du sport mondial et de son économie. Il s’agit, pour tous les acteurs de la filière, de s’emparer de ce phénomène loin d’être éphémère.

 

 

Crédit photo principale : © FIFA

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