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08/10/2019  |  Sport et Loisirs

L'International Swimming League : pour une natation plus attractive

©© ISL
Créée par un milliardaire ukrainien, l'International Swimming League se présente comme une ligue des champions des bassins. Un séisme dans le monde conservateur de la natation.

Florent Manaudou dans la même équipe que Chad LeClos ou Sarah Sjöström, Jérémy Stravius aux côtés de Katie Ledecky, Federica Pellegrini sous les mêmes couleurs que Laszlo Cseh... La révolution dans les bassins est en marche. Prenant à contrepieds la FINA, fédération internationale de natation, un milliardaire ukrainien d'origine russe, Konstantin Grigorishin, lance cette saison un nouveau circuit privé de compétition internationale, l’International Swimming League (ISL). Le concept :  6 épreuves entre Etats-Unis et Europe et 8 équipes (quatre européennes et quatre américaines) de 24 nageurs chacune (12 femmes et 12 hommes) qui s'affrontent par groupe de 4 avant la grande finale à Las Vegas en décembre prochain. 

Disputées en petit bassin, sur deux jours et sans système de séries pour être plus attractives pour les spectateurs et téléspectateurs avec une finale directe entre les 8 meilleurs nageurs, les compétitions couvrent toutes les disciplines de la natation hormis le 800 et le 1500m. La natation devient par ailleurs un sport d'équipe sur ce schéma puisque chaque nageur rapporte des points à son équipe selon son classement.

Autre particularité forte de cette ligue : son aspect lucratif avec quelques « 300 dollars par point marqué et jusqu'à 10 000 dollars pour une victoire dans une épreuve de la grande finale » d'après L'Equipe quand les primes pour les trois médaillés des derniers Mondiaux plafonnaient à 7.000, 8.000 et 10.000$. Les organisateurs mentionnent également  « une égalité de revenus entre hommes et femmes » et un « bannissement de tout nageur contrôlé positif à une substance interdite. » Le fondateur ukrainien investit près de 25 millions de $ cette année pour lancer l'ISL dont près de 4 millions de primes aux athlètes. La compétition table sur un budget de 110 millions de dollars dès 2021 indique Le Monde.

Pas d'étape en France cette année, mais à Naples, Budapest et Londres et une diffusion sur Eurosport pour l'Europe et ESPN pour les Etats-Unis. L'épreuve initiale du circuit disputée à Indianapolis samedi dernier a vu Florent Manaudou s'imposer sur 50m, s'offrant par la même occasion la meilleure performance mondiale de l'année. Son équipe Energy Standard décroche également la première victoire de l'ISL. Une bonne entrée en matière pour les organisateurs qui misent, dans un communiqué de presse, sur une audience de 40 millions de téléspectateurs pour cette première saison.

Crédit photo principale : © ISL

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