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11/04/2024  |  Data

Le lien positif entre activité physique et santé mentale réaffirmé

Une nouvelle étude confirme que les adolescents qui pratiquent régulièrement une activité physique en tirent de nombreux bénéfice immédiat sur le plan de la santé, mais également des années plus tard.

L'étude publiée par la marque japonaise Asics et menée auprès de plus de 26 000 personnes dans 22 pays a déterminé que la tranche d’âge 15-17 ans est la plus importante dans la construction de la santé de l’individu. S’éloigner de l’activité physique durant cette période peut avoir des conséquences néfastes à l’âge adulte. 

A titre de comparaison, les personnes interrogées ayant arrêté le sport avant l’âge de 15 ans reprennent rarement goût à l’activité physique à l’âge adulte. Leur score est le plus faible. Près d’un tiers d’entre elles (30 %) sont toujours inactives passé l’adolescence. Elles se révèlent également moins concentrées (11 %), moins confiantes (10 %), moins calmes (10 %), et enfin moins posées (10 %).

Autre leçon de l’étude : plus longtemps un adolescent aura été actif, plus élevé sera son score à l’âge adulte. Arrêter le sport avant l'âge de 15 ans se traduit par un score moyen inférieur de 15 % à la moyenne mondiale. S’en éloigner entre 16 et 17 ans se traduit par un score inférieur de 13 %. Enfin, il est seulement en baisse de 6 % pour les personnes ayant continué à mener une vie active jusqu’à l’âge de 22 ans.

En France, les personnes ayant été sportives jusqu'à l'âge de 22 ans sont 8 % plus calmes, 10 % plus satisfaites et 10 % plus résilientes à l'âge adulte que celles qui ont diminué ou cessé de faire de l'exercice à l'âge de 15 ans ou plus jeune.

Fait inquiétant, à chaque nouvelle génération, les adolescents abandonnent le sport plus tôt et en plus grand nombre qu'auparavant. En France, un tiers (33 %) des plus de 78 ans avouent avoir pratiqué une activité physique quotidienne au cours de leur enfance, contre seulement 7 % pour la génération Z (18 à 27 ans).

 « La baisse de l'activité chez les jeunes est inquiétante, particulièrement à cet âge critique, surtout à la lecture de cette étude sur les effets une fois atteint l'âge adulte. Les membres de la génération Z affichent, à l’échelle mondiale, des scores très inférieurs à ceux de la génération dite silencieuse (78 ans et plus). Cette tendance présage des conséquences inquiétantes sur le bien-être mental, un peu partout dans le monde, dans les années à venir » souligne le professeur Brendon Stubbs, chercheur spécialisé dans l’activité physique et la santé mentale au King's College de Londres qui a mené l’étude.

Enfin, il est montré au travers de l’étude que les inégalités dans la pratique sportive perdurent au niveau mondial. Les femmes, notamment les jeunes femmes, font beaucoup moins de sport que les hommes. 62 % des hommes de moins de 40 ans pratiquent une activité physique, contre seulement 56 % des femmes de moins de 40 ans.

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