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11/09/2019  |  Union

Délai de grâce pour la sécurisation renforcée des paiements en ligne

« E-commerçants, loueurs : êtes-vous prêt à basculer en 3Dsecure 2 ? ». Cécile Landreau, directrice du pôle juridique et social de l’UNION sport & cycle, Charline Brie, juriste en droit des affaires de l’UNION sport & cycle et Cécile Delcant, déléguée commerciale Natixis Payement Solutions ont apporté de nombreux éclaircissements sur cette nouvelle réglementation européenne lors d’une conférence organisée à Sport Achat.

Commerçants, pas de panique ! Après le 14 septembre, votre banque ne refusera pas les transactions sur votre site de e-commerce parce que vous n’aurez pas fait ce qu’il fallait pour vous conformer à la nouvelle norme concernant la sécurisation des paiements en ligne. Les e-commerçants ont obtenu le report de son application jusqu’en mars 2021.

Explications : tous les acteurs (e-commerçants, loueurs, prestataires de paiements, banques) n’étaient pas prêts pour vivre le « big bang » qui était programmé dans la nuit du 13 au 14 septembre autour du système 3D Secure2. Faisant preuve de sagesse, les autorités européennes, à l’origine de la directive, ont préféré éviter de semer la zizanie dans l’un des rares secteurs, le e-commerce, qui alignent des taux de croissance de 10 à 15% par an… 

Le nouveau système destiné à renforcer l’authentification des acheteurs introduit deux nouveautés principales. D’abord ce sont les banques émettrices des cartes bancaires, les cartes des acheteurs, et non plus les e-commerçants qui décideront ou pas de déclencher la procédure d’authentification. Ensuite, les cyberconsommateurs seront désormais « classés » en fonction de leur fiabilité (fiable, peu fiable, inconnu…). Cette catégorisation, dont la forme peut varier d’un prestataire de paiement à un autre mais dont l’objectif est toujours le ranking des internautes, est capitale : c’est en fonction de ce classement que la banque décidera ou non de déclencher la procédure d’authentification. Au final : plus un client sera connu et reconnu par un site de e-commerce moins la banque fera appel à la procédure d’authentification. Tout cela pour éviter d’allonger le tunnel d’achat, un effet secondaire redouté par les commerçants.

Revenons au calendrier d’application. S’il s’étale désormais jusqu’en mars 2021, cela ne signifie pas qu’il faille attendre la dernière minute pour mettre son site marchand en règle. D’ici à mars 2020, les détaillants sont incités à prendre contact avec leur prestataire de paiement et leur banque afin de connaître les informations exigées pour classer les cyberconsommateurs (conformité de l’adresse e-mail, de l’adresse de livraison, du numéro de téléphone… avec les données déjà enregistrées par le e-commerçant) et la période de lancement de la migration. Au cours de la seconde étape qui s’étale de mars 2020 à mars 2021, les e-commerçants et leurs prestataires auront 12 mois pour mettre leur plateforme e-commerce en règle avec le nouveau système. En mars 2021, le gong retentira pour de bon. Les e-commerçants qui n’auront pas fait ce qu’il faut ne pourront plus vendre sur Internet. Tout le monde est prévenu.

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