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17/09/2019  |  Union

La Cour des Comptes épingle le sport scolaire

Comme en 2013, la Cour des Comptes pointe du doigt le manque de stratégie de développement du sport scolaire, pourtant premier poste de dépense de l'Etat en matière sportive.

Il mobilise 4 milliards d'euros (essentiellement consacrés à la masse salariale) et 37 000 enseignants, concerne 12,4 millions d'élèves via l'EPS et 2 millions via le sport scolaire facultatif. Le sport scolaire est ainsi tout simplement le premier poste de dépense de l'Etat en matière sportive. L'apprentissage des disciplines sportives est néanmoins jugé insuffisant par la Cour, alors même que la France figure parmi les pays où le temps d'instruction consacré à l'éducation physique est le plus important. Ainsi, la Cour des Comptes observe notamment, comme en 2013, un fossé persistant entre le sport scolaire et le monde sportif. Mais également entre le primaire et le secondaire. La raison ? Un manque de « stratégie de développement de la pratique sportive à l’école (...) tandis que les interventions de l’État et des collectivités territoriales ne sont pas suffisamment coordonnées. »

Révolutionner le fonctionnement en surfant sur la dynamique de Paris 2024 et de l'Agence Nationale du Sport.

Parmi les problématiques mises en lumière, l'absence d'objectifs précis et opérationnels formalisés entre les ministères de l’Education et des Sports puisque les programmes d’EPS sont arrêtés par l’Éducation nationale. La seule aptitude physique soumise à une exigence nationale est aujourd'hui le « savoir-nager ». Malgré tout, selon une étude du ministère portant sur 300 collèges, 48 % des élèves ne savaient pas nager à l’entrée en sixième.

La Cour des Comptes indique par ailleurs que le sport scolaire repose encore trop sur des initiatives individuelles, portées par des enseignants, des bénévoles ou des collectivités, marquant clairement l'absence de déploiement d’une politique homogène sur l’ensemble du territoire. Elle préconise de la part des pouvoirs publics un suivi plus attentif sur la mise à disposition des équipements mais également sur l'intervention des personnels des collectivités locales.

Les dynamiques de l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 et de la création de l’Agence nationale du sport sont deux occasions, pour la Cour des Comptes « de bâtir une stratégie nationale pour l’école et le sport ». Quatre orientations sont tout particulièrement préconisées par cette dernière : le rééquilibrage de cette politique en faveur du primaire, la revitalisation de l’organisation du sport scolaire, l’établissement de liens étroits entre les acteurs du sport à l’école et enfin l’adoption d’objectifs vérifiables dans le domaine de l’EPS. Un défi supplémentaire à relever pour l'Education Nationale.

 

Plus de détails : https://www.ccomptes.fr/fr/publications/lecole-et-le-sport-une-ambition-concretiser

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