Comment Babolat traverse la pandémie mondiale ?
En Chine, l’activité reprend en partie depuis quelques jours, alors que l’Europe est confinée à l’exception de la Suède. Et que les Etats-Unis sont touchés maintenant de plein fouet par la pandémie. Pour Babolat, comme pour d’autres industriels français exportateurs, la situation est complexe. « Nous avons eu peur au début de la crise sanitaire en Chine pour notre chaîne d’approvisionnement. Nos usines partenaires fonctionnent désormais en Asie et sont capables d’approvisionner de nouveau nos produits. Mais nos quatre sites français sont fermés pour l’instant. Nos équipes administratives sont en télétravail, mais nous ne sommes pas en mesure de produire ou d’expédier depuis la France » a expliqué Eric Babolat, lors de la récente Matinale de l’UNION Sport & Cycle.
Présente dans 150 pays, Babolat possède les problématiques d’une multinationale avec les moyens d’une PME. « Nous sommes une entreprise de taille intermédiaire qui réalise un petit peu moins de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires » détaille le dirigeant. Elle travaille avec un réseau d’environ 15.000 points de vente et de 20.000 clubs à travers la planète. « Ce sont des structures très fragiles. Nous regardons comment les soutenir au maximum » poursuit-il.
A la tête de cette entreprise familiale, Eric Babolat est très attentif aux évolutions de la macro-économie comme de la microéconomie. « Notre entreprise est orientée sur le long terme. Nous nous concentrons pour pouvoir redémarrer notre activité dans les meilleurs conditions possibles ».
A l'image de Babolat, de nombreuses entreprises de la filière du sport, des loisirs, du cycle et de la mobilité traversent une période compliquée pour leurs activités. D'après une enquête de l'UNION sport & cycle, l'ensemble du secteur enregistrerait une perte de plus de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur ce premier semestre 2020.