keyboard_arrow_up
>
Les actualités
>
15/02/2021  |  Union

Une baisse de la consommation sport évaluée à 7 %

Malgré l’intérêt renouvelé des Français durant toute l’année 2020 pour une pratique sportive synonyme de bien-être et de santé, la consommation de produits sports & loisirs a chuté l’an dernier selon une première estimation de l’UNION sport & cycle.

Pourquoi les Français changeraient-ils leurs paires de chaussures à crampons, leurs maillots de bains, leurs raquettes de tennis et leurs chaussures et tenues de ski quand les lieux de pratiques sont fermés ou quand les compétitions sont arrêtées ?

Derrière la baisse de 7 % des achats de produits sports & loisirs, estimée à partir d'un panel représentatif d'enseignes multisports représentant 60 % du marché (hors cycle, hors spécialistes, hors enseignes de mode) se cachent des disparités très marquées.

"Il s'agit d'une année contrastée dans les périodes d'activités et dans les rayons, a détaillé lors d'une visio-conférence Jean-Philippe Frey, responsable du pôle intelligence économique de l'UNION sport & cycle. A de rares exceptions près, la majorité des univers a connu un recul historique".

Bien que coqueluche des Français lors du premier confinement avec une tendance confirmée les mois suivants, le marché du running sera inférieur en valeur à celui de l'année précédente comme l'a confirmé Sami Khalef, directeur France d'Asics. Tout comme il est également en légère baisse dans les 5 plus grands pays d'Europe.

Philippe Favre, président du groupe Go Sport, a relevé également "des disparités géographiques", ainsi que des différences entre "magasins de périphérie et magasins de centres-villes".

Les hyperspécialistes sont également très affectés et notamment sur les segments de la natation, des sports collectifs et des sports de raquette. Ce que Vincent Santorsola, fondateur de Art of Tennis regroupant 28 spécialistes en France, a confirmé également lors de la conférence de presse de l'UNION sport & cycle.

Dernière famille à être confrontée à un présent et un avenir en pointillés : le commerce de montagne. "Nos entreprises sont dans une situation précaire avec une fréquentation des stations de montagne très limitée - malgré les images vues à la télévision - et des chiffres d'affaires en diminution pour beaucoup d'entre-nous de 80 % / 85 %. Certains commerçants sont en grandes difficultés, sans trésorerie, avec un PGE consommé, et des reports de crédits et de loyers" a expliqué Eric Laboureix, président de Skimium et administrateur de l'UNION sport & cycle. "L'aide apportée par l'Etat est insuffisante pour couvrir les charges et être présent en décembre 2021 pour la prochaine saison hivernale".

En attente de réponses de l'Etat, les détaillants de montagne se montrent volontaires. "Il y a un formidable espoir pour nous avec une réouverture encore possible des remontées mécaniques en mars / avril. Cela nous permettrait de reconstituer une partie de notre trésorerie. Tout ce que l'on pourra faire comme activité d'ici la fin de saison d'hiver sera important pour la pérénité de nos commerces" a t-il conclu.

Convaincus d’un rebond durable de la consommation sport lorsque le virus sera éradiqué, les enseignes et les commerçants attendent de l’Etat des aides adaptées pour tenir. A ce jour, bon nombre de commerçants sport estime que le compte n’y est pas. "Le sujet de l'activité partielle a été bien mené et les PGE une bonne mesure avec une limite. Par ailleurs, le sujet des loyers est important" a expliqué Philippe Favre, qui souhaite désormais que l'Etat mette en place une nouvelle logique d'accompagnement axée sur l'aide directe aux entreprises.

A voir également