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28/08/2019

Adidas, Nike et Puma signataires du Fashion Pact

Charte signée en marge du G7 par quelques 150 marques, dont 3 des leaders du marché, le Fashion Pact engage ces dernières à réduire leur impact environnemental. Basé sur le volontariat, il relève d’une démarche pro-active des acteurs.

Charte signée en marge du G7 par quelques 150 marques, dont 3 des leaders du marché, le Fashion Pact engage ces dernières à réduire leur impact environnemental. Basé sur le volontariat, il relève d’une démarche pro-active des acteurs.

Trente-deux groupes privés du textile représentant quelques 150 marques ont lancé le Fashion Pact dont le but premier est de réduire leur impact environnemental. Des géants du luxe (Kering, Chanel…), des enseignes de fast fashion (Inditex, H&M, La Redoute…) mais aussi des marques de sport (Adidas, Nike et Puma) promettent ainsi de limiter l’impact de leurs activités sur le climat, l’océan et la biodiversité. Présenté hier lundi à Biarritz pendant le G7 et articulé autour d'objectifs chiffrés basés sur des critères scientifiques, mais sans cadre législatif, ce pacte a été construit par  François-Henri Pinault, patron du groupe Kering (Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron…).

" 30 % des déchets que vous avez dans l’océan viennent de l’industrie textile, 8 % des émissions de CO2 que vous avez dans le monde viennent de l’industrie textile. C’est plus que l’ensemble des vols internationaux et des transports maritimes "

a martelé samedi Emmanuel Macron, lors d’une allocution télévisée à quelques heures de l’ouverture du G7. Il a rappelé que l'industrie du textile est le 2eme secteur le plus polluant au monde, après les hydrocarbures. « Pour la première fois nous allons nous engager avec les producteurs de textile — les plus grands du monde entier, presque la moitié de l’industrie », s'enthousiasme le Président.

Réchauffement climatique, biodiversité et protection des océans

Concrètement et en accord avec plusieurs associations et organisations reconnues en la matière, les signataires s’engagent à diriger leurs entreprises vers des actions compatibles avec la trajectoire à 1,5 degré de réchauffement climatique, via une « juste transition » pour atteindre zéro émission nette de CO2 en 2050. Autres ambitions : réduire de manière significative les impacts négatifs de ses activités sur les océans notamment en éliminant le plastique à usage unique en 2030 (emballages B2B et B2C), en soutenant l’innovation pour supprimer la pollution par les microfibres venant du lavage des matières synthétiques et aussi en adoptant des mesures antipollution afin de protéger les rivières et les océans contre les produits chimiques issus des chaînes d’approvisionnement du secteur textile.

La question de l'économie circulaire

L’économie circulaire est également au cœur de ce « Fashion Pact » avec notamment l’approvisionnement en matières premières régénératives, l’efficience des matériaux et le recyclage/upcycling. Il s’agit d’encourager à la fois le « design circulaire » et la réutilisation des matériaux et produits en fin de vie. Un point qui fait pafaitement écho au projet de loi français sur l'économie circulaire qui sera examiné à l'Assemblée Nationale à l'automne. Prévu pour pendre effet dès 2021, il va pousser l'industrie du sport à passer un cap supplémentaire en matière de RSE et notamment en recyclage et gestion de fin de vie des produits. Il prévoit notamment d'étendre la responsabilité élargie du producteur (REP) aux articles de sport et de loisirs (cycle, planche de surf, skis, raquette de tennis, machines de musculation...) imposant ainsi au fabricant de ces produits qui génèrent des déchets de financer sa fin de vie via, entre autres, une écocontribution versée à une structure chargée de leur donner une seconde vie (réemploi ou recyclage).

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