keyboard_arrow_up
>
Les dossiers
>

Asics attend des ventes importantes grâce à Tokyo 2020

Président et CEO monde d’Asics, Motoi Oyama espère beaucoup des Jeux olympiques de Tokyo 2020. Au-delà des ventes espérées, son objectif est de montrer aux jeunes Japonais que la marque est désormais l’égale de Nike ou Adidas. Filière Sport l’a rencontré à l’occasion d’une visite à paris en octobre.

Le marché européen est-il différent des autres marchés mondiaux ? 

J’ai dirigé Asics Europe entre 2000 et 2007, je connais donc bien ce territoire. Il n’y a pas beaucoup de différences entre les grands marchés  internationaux.
En Europe, on aime autant suivre le sport que le pratiquer. Bien entendu, il existe certaines spécificités par pays, comme par exemple, le rugby et le cricket en Grande-Bretagne. Beaucoup de disciplines sportives sont nées en Europe où le sport fait partie de l’histoire du Continent.  Au Japon, la pratique sportive est également très développée, mais c’est dans la manière de l’aborder qu’il y a des différences, comme la recherche des meilleures conditions possibles. C’est dans ce contexte que j'ai souhaité positionner ASICS comme une marque globale.
Aussi, j’ai fait développer des gammes de produits identiques ainsi que des campagnes marketing uniformisées pour couvrir l’ensemble des marchés internationaux.

Asics est partenaire de Tokyo 2020. Que préparez-vous pour les Jeux Olympiques ?

Asics est né il y a 70 ans, à Kobe. Depuis, Nike et Adidas ont, notamment, ouvert le marché du Lifestyle, très apprécié au Japon. Asics a préféré se concentrer sur le sport-performance, ce qui lui a réussi. Aujourd’hui, et contrairement à ce que nous observons en Europe ou aux Etats-Unis, au Japon Asics a un fort potentiel de développement auprès des plus jeunes. Les Jeux olympiques de Tokyo 2020, dont Asics est partenaire, sont une opportunité pour redonner une dynamique à la marque dans le pays. Les Japonais ne perçoivent pas suffisamment le rayonnement international d'ASICS. Nous attendons aussi des niveaux de ventes très importants, comme cela a été le cas pour Adidas lors des Jeux de Londres en 2012. J'espère également que nos investissements dans l’athlétisme, comprenant certaines fédérations européennes telle que la FFA  viendront soutenir notre présence autour de ce grand rendez-vous de sport.

Vous avez perdu le partenariat du Marathon de New-York. Cela signifie-t-il que le running n’est plus une priorité pour Asics ?

Non, pas du tout. Le running reste une priorité pour Asics car cette discipline est commune à tous les sports. 
Pour s’entraîner, les sportifs doivent courir !

Mais effectivement, Asics n’est plus partenaire du marathon de New-York pour des raisons stratégiques.  Pour autant, nous restons fortement impliqués dans le running en soutenant de nombreuses épreuves telles que : le marathon de Paris (deuxième marathon International), le marathon de Tokyo, Barcelone ou encore le marathon de Moscou. Ces épreuves nous permettent aujourd’hui d’accroître notre rayonnement international. 

Par ailleurs, ASICS souhaite également se développer sur un nouveau groupe de consommateur plus jeune et versatile. C’est pour ces raisons que nous venons de signer avec la société Virgin Sport quatre nouvelles épreuves de course à pied qui se déroulent notamment sur San Francisco, Londres (Hackney et Westminster) et Oxford.

" Nous ne sommes pas uniquement une marque de running puisque nous nous engageons dans les sports indoor, le tennis et les sports collectifs. "

Aujourd’hui nous continuons à développer le tennis, où Asics est leader en chaussures sur de nombreux marchés européens tels que la France, l’Espagne et l’Allemagne; nous soutenons également le rugby où nous équipons les Springbok d’Afrique du Sud, les Wallabies d’Australie ainsi que le Stade Français Paris.

Entretien : Bruno Fraioli