keyboard_arrow_up
>
>
Actualités
>
17/07/2019  |  Union

Rencontre avec Cédric Messina (My Coach)

©© My Coach
À l’occasion de la récente levée de fonds de My Coach, Cédric Messina, fondateur de la start-up française, s’est confié à la rédaction de Filière Sport afin de revenir sur son aventure à la tête du groupe et ses futurs projets.

Vous avez lancé l’application My Coach Football en 2011, comment avez-vous révolutionné le milieu du sport ?

Nous n’avons rien révolutionné, nous avons simplement digitalisé ce que les coachs faisaient sur papier. La première ambition de My Coach était d’être un logiciel à destination des entraineurs afin de faciliter leur travail, or, le numérique permet de leur faire gagner un temps essentiel. Comme toute révolution numérique, cela a pris du temps puisque cela demande de changer ses habitudes. Aujourd’hui, My Coach est fier d’être le leader numérique sur le marché du sport, avec un positionnement multi-cible à trois segments selon le type de pratique : loisir, licenciée ou professionnelle.

Depuis 2018, My Coach est associé avec la FFF, qu’est-ce que ce partenariat a changé ?

Ce partenariat a tout changé. Sa réussite a permis de montrer que les deux univers peuvent collaborer : celui des institutions et celui de la Start-Up. On a eu une part de réussite ou de chance, la France est devenue championne du monde de football quelques semaines avant le lancement du projet. C’est le produit qu’il fallait au moment où il le fallait.

J’encourage tout le monde à vivre une histoire comme nous la vivons avec la FFF. Cette volonté de digitaliser et ce leadership à l’international fait de la FFF une des seules fédérations en avance sur ce sujet.

La victoire n’est pas simplement celle des terrains avec l’équipe de Didier Deschamps, c’est aussi celle des bureaux (FFF, NDLR), avec une volonté de construire la fédération de demain. Ce travail commun nous a permis d’être sélectionnés par l’UEFA dans leur accélérateur (programme qui donne l’opportunité de tester et d’effectuer des démonstrations de produits et services et d’entrer en contact avec des investisseurs potentiels).

My Coach est aujourd’hui une marque omnisport (Judo, Hockey, Equitation,…). L’approche est-elle différente ?

Nous avons constitué des partenariats avec près d’une dizaine de fédérations. Selon les sports, la stratégie et les outils que nous mettons à disposition sont différents. Pour le vélo, le surf, ou encore le judo, la plateforme est centrée sur les pratiquants et non sur les coachs. Nous leurs permettons d’avoir un suivi global et précis de leurs performances et nous leurs proposons des exercices pour les accompagner dans leur progression.

Comment gérez-vous toutes ces activités ?

La principale difficulté est de poursuivre le développement sur chaque plateforme. La prise de risque a été de lancer plusieurs produits en même temps tout en souhaitant rester compétitifs sur chacun d’eux. Cela semble être le cas puisque le marché répond parfaitement à nos produits.

Vos applications sont, par essence, affiliées au sport amateur, quel regard portez-vous sur celui-ci ?

À l’image de la France qui gagne. La France est reconnue pour sa formation. C’est le symbole de l’excellence à la française et l’objectif est de rester un des leaders mondiaux dans ce domaine. My Coach a un lien particulier avec le sport amateur, et nous travaillons depuis maintenant huit ans pour qu’il se développe.

Désormais vous vous adressez également au secteur professionnel.

On a fait évoluer notre stratégie pour essayer de devenir une plateforme complète autant sur le milieu pro que sur le milieu amateur. En 2015, nous avons lancé My Coach Pro, une application à destination des professionnels. Cette plateforme propose des fonctionnalités beaucoup plus poussées que sur la version gratuite car les problématiques sont différentes. On se concentre sur la performance des joueurs au quotidien et on regroupe et analyse toutes les statistiques lors des entraînements et des matchs.

Vous avez récemment réalisé une levée de fonds de plus de 6 millions d’euros, quels sont vos futurs projets ?

Nous allons lancer plusieurs applications afin que chaque sport ait sa propre plateforme. Nous allons également poursuivre le développement à l’international de nos produits phares : My Coach by FFF et My Coach Pro, avec l’appui de la FFF et de l’UEFA. Et nous travaillons sur une toute nouvelle offre de contenus significatifs qui devrait apparaître au cours de l’année 2020.

La levée de fond va ainsi permettre d’embaucher, et d’assurer la « souveraineté » de notre produit sur le marché français et international en nouant de nouveaux partenariats et en accentuant le développement de My Coach.

Vous ne redoutez pas la concurrence à l’international ?

Il existe des concurrents mais ils ne s’adressent qu’à des niches. Aucun concurrent n’est présent sur tous les segments de marché comme nous pouvons l’être et nous sommes soutenus par des institutions de premier plan (la FFF et l’UEFA, NDLR). Nous sommes confiants.

A voir également