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27/04/2021  |  Cycle et Mobilité active

Mai à Vélo : "Un nouveau concept populaire à développer dans la durée"

Hébergé par la toute jeune APIC (l'Association de promotion et d'identification des cycles), le comité d'organisation de Mai à Vélo réunit une dizaine de grands acteurs (institutions, fédérations, associations) du vélo. Objectif : faire de mai un mois dédié au vélo en multipliant les initiatives pour le promouvoir sous toutes ses formes aux quatre coins du territoire. Trésorier du comité, Patrick Guinard nous en dresse les grandes lignes avant cette toute première édition.

Patrick Guinard, en quoi consiste Mai à vélo ?

Ce n'est pas un événement en soi mais davantage un regroupement de fêtes et initiatives recensées aux quatre coins de la France destiné à tous les publics et tous les âges. La France possède une culture du Tour du France mais pas encore une véritable culture du vélo, contrairement aux pays nordiques. En 2020, les lignes ont profondément bougé et ont confirmé cette véritable révolution du vélo. Ce n'est que le début et Mai à vélo veut être un des leviers de cette évolution durable.

Les initiatives pour promouvoir le vélo en France sont déjà plutôt nombreuses. Pourquoi avoir imaginé Mai à Vélo ?

Tout est parti d'une idée d'Elisabeth Borne, alors ministre de la Transition écologique, à la fin du premier confinement. Elle annonçait le souhait de voir organiser une grande fête du vélo en 2021. Un groupe de travail s'est formé autour de Thierry Du Crest, coordonateur interministériel pour le développement de l'usage du vélo, sous la responsabilité du ministère de la Transition écologique. On a lancé les réflexions en se disant que mai était idéal pour s'initier au vélo... « Mai à vélo, je me mets au vélo... » Le concept était trouvé pour cette première édition 2021 avec l'ambition de regrouper toutes les initiatives existant déjà. La Fédération française de cyclotourisme a ainsi décidé dans ce sens de déplacer sa célèbre Fête du Vélo de juin à mai pour intégrer Mai à Vélo. Le fait de les avoir à nos côtés nous permet de bénéficier de 20 ans d'expérience...

Quel genre d'initiatives pourra-t-on découvrir ?

A date, le site internet www.maiavelo.fr en recense 400 mais on devrait atteindre les 500 à 1000 initiatives. Nous travaillons avec l'Education Nationale pour que les élèves passent le permis à vélo sur cette période dès cette année, avec la Sécurité Routière, pour imaginer des démarches sur l'éducation et la cohabitation entre cyclistes et voitures... Les collectivités sont impressionnantes par ailleurs. La ville de Lille par exemple déploie un excellent programme. Nous oeuvrons aussi avec Roland Garros afin de faire la promotion du vélo pour se rendre sur le tournoi ou avec certaines villes pour organiser des circuits culturels. Il y a une multitude de challenges, d'actions !

« Le concept défend une véritable démarche de popularité »

Mai à vélo regroupe justement 10 acteurs nationaux variés mais complémentaires (fédérations, associations...). Une force de frappe inédite ?

Nous sommes déjà liés avec beaucoup d'acteurs désormais grâce l'APIC, l'Association de promotion et d'identification des cycles qui, de par son fondement porté par l'UNION sport & cycle et la Fédération des Usagers de la Bicyclette, prouve que le secteur est dynamique et soudé comme jamais. Mais ici, on en regroupe encore davantage en intégrant des associations comme les Femmes en Mouvement pour ne citer qu'elles. Les ministères (écologie, transport, éducation & sport) démontrent en parallèle une véritable volonté de nous aider à construire cette grande fête du vélo. 

Peut-on donc parler de véritable organisation fédératrice ?

Cela fait partie des valeurs piliers qui nous permettent de viser un seul et unique objectif. Il n'y a pas d'ego, seulement la volonté de construire ensemble très humblement. Il y a cette volonté de popularité aussi : le concept doit s'adresser à tout le monde, pas à des VIP, des pratiquants déjà aguerris... Thierry Du Crest a oeuvré à l'identité de ce concept et a su fédérer les personnes, les entités pour fonder un groupe de travail très efficace et pertinent.

Patrick Guinard, Trésorier du comité Mai à Vélo

Les conditions sanitaires du moment peuvent-elles mettre des bâtons dans les roues (sans mauvais jeu de mots) de cette 1ere édition ?

Non car Mai à vélo est composé d'une multitude de petits événements : aucun ne réunira 10 000 personnes ! Parmi les temps forts, le Challenge d'activité Mai à Vélo avec Géovélo mettra ainsi notamment en place des challenges, entre villes par exemple, pour motiver les individus à faire le plus possible de kilomètres individuellement.

Selon vous, une initiative collective comme celle-ci va-t-elle permettre de passer encore un cap supplémentaire dans la pratique du vélo ?

Tous les feux sont au vert mais nous n'avons pas d'objectif défini. Nous sommes dans des notions de bienveillance, de fédération et de promotion du vélo comme bénéfique à la fois pour la santé, le moral, le respect des gestes barrières, l'environnement... On prône aussi l'idée de transformation : concevons un monde nouveau où le déplacement individuel est pensé autrement. En somme, nous n'avons pas un but précis, seulement celui de concevoir une fête populaire qui perdure dans la durée et qui devienne incontournable à l'instar de la Fête de la Musique.

Comment les adhérents de l'Union peuvent-ils s'intégrer à ce dispositif ? Quel genre d'opérations pourraient-ils proposer de leur côté ?

On peut tous participer à un challenge et les adhérents sont les bienvenus pour amener leurs idées et mettre en place des initiatives à destination du consommateur. En parallèle, ils peuvent d'ores et déjà participer au Challenge inter-entreprises organisé avec Géovélo pour fédérer leurs équipes autour du vélo.

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Consultez le site internet de Mai à vélo
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